Aeroplans - A320Ce serait une grande première pour l'Airbus A320, grand succès du consortium Européen qui n'a jamais été vendu dans une version militarisé. L'appel d'offre, exclusif puisqu'il s'adresse pour le moment uniquement à la France, répond au désir des forces armées émiraties de se doter de moyens d'écoutes électromagnétiques. Des capacités de renseignement renforcées pour un pays qui est de plus en plus au cœur des conflits modernes et qui compte sur ses alliés pour se doter des meilleurs équipements possibles. Les Emirats se sont donc logiquement tournés vers la France avec laquelle le pays entretient des rapports de plus en plus poussés en termes de défense. Rappelons que la base française d'Abu Dhabi vient d'ouvrir ses portes, symbolisant ainsi les accords liants l'Hexagone et les Emirats en cas d'attaque extérieure. La demande porterait sur deux appareils destinés à l'écoute de toutes les sortes ondes électromagnétiques (communications et radars notamment),et ce pour un montant estimé entre 700 et 900 millions d'euros. EADS et Thales renforceraient ainsi leur position sur un marché toujours aussi prometteur.


Dassault en pleine forme.

Aeroplans - Falcon 7XEn plus des négociations en cours pour la vente d'une soixantaine de Rafale hauts de gamme, Dassault voudrait bien répondre aussi à ce besoin des Emiratis. En collaboration avec Thales qu'il détient d'ailleurs à hauteur de 26%, l'avionneur français voudrait proposer son Falcon 7X, dernier né de la génération Falcon. La famille d'appareil ayant déjà été proposée pour la surveillance électronique, l'offre ne manquerait pas de piment. Reste qu'une éventuelle ouverture à Dassault pourrait en appeler d'autres. Si les américains notamment étaient sollicités, nul doute que la situation se compliquerait durement.


Outre la concurrence externe que cette manœuvre pourrait amener, il faudra éviter de se court-circuiter l'un l'autre. Si l'on comprend et encourage l'attitude combative de Dassault, il ne faut pas que cela se fasse au détriment d'EADS et Thales. Ceci d'autant plus que l'électronicien est pour un quart la propriété de Dassault. Ce ne serait cependant pas la première fois que les Européens se tireraient une balle dans le pied.


Autrement, c'est la semaine prochaine que le GIE Rafale doit relire avec ce client potentiel le cahier des charges techniques. S'il est définitivement adopté par les Emirats, l'on devrait alors avoir plus de précisions sur les intentions de ces derniers et sur la configuration des Rafale concernés. Si tout se passe bien, les négociations sur le prix et autres conditions contractuelles continueront. Une étape qui là aussi nous rappelle de mauvais souvenirs. Essayons d'éviter les couacs à la française tel qu'ils ont le don d'exaspérer nos clients comme ce fut le cas pour l'appel d'offre marocain.