Aeroplans - Rafale en configuration reconnaissanceEn direct - Aeroplans vous propose un résumé quotidien (dans la mesure du possible) des opérations de la coalition visant à mettre en oeuvre la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l'ONU voté le 18 mars. Les informations présentées ici constituent une compilation de ce qui est disponible dans la presse, nationale ou internationale, sur les blogs, ainsi que des communiqués des différentes armées composant la coalition. Si vous désirez nous faire part d'une information, n'hésitez pas à nous l'envoyer à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., votre aide sera toujours la bienvenue.

 


 

Samedi 26 mars 02h00 - En ce vendredi, la coalition achevait sa première semaine d'opération au-dessus du territoire libyen. Les opérations du jour se sont étendues à la ville d'Ajdabiya, au sud de Benghazi et carrefour stratégique sur la route de Tripoli. La ville avait été une première fois prise par les rebelles, puis reprise par les forces loyalistes lors de la contre-offensive de début mars. Depuis que l'armée pro-Kadhafi fut mise en déroute dans la région de Benghazi, elle s'est repliée vers cette ville, que les insurgés cherchent à reprendre. La coalition internationale s'était bien gardée jusque là d'intervenir puisque tout bombardement aurait été vu comme un soutien aux forces rebelles. Cependant, il semblerait qu'un cap ait été franchi aujourd'hui puisque les aviations française et britannique ont bombardé différentes positions autour de la ville, dont au moins une pièce d'artillerie et un dépôt de munition. L'explication à ces opérations d'appui aérien aux rebelles semble être que sans elles, ceux-ci ne pourraient contrôler la ville et protéger les habitants qui y vivent. Argument risqué puisqu'il pourrait s'appliquer à toutes les villes du pays, ouvrant la voie à une extension du conflit, possiblement au-delà des limites de la résolution 1973.

Un nouveau participant qui s'est fait attendre

Du côté des nouveaux arrivants, un Mirage 2000-5 qatari a pour la première fois effectué une patrouille au-dessus du territoire libyen, accompagné par un Mirage français. De plus, les Emirats Arabes Unis ont officialisé leur participation aux efforts de la coalition en annonçant l'envoi de 6 Mirage 2000-9 et 6 F-16 block 60, ces versions étant les plus récentes des deux appareils, qualifiables de génération 4+. Ceci peut constituer un désaveu pour la diplomatie française puisqu'elle souhaitait rallier les Emirats aux opérations dès le début de l'opération. Or, quelques jours après les premières frappes, le gouvernement émirati avait signalé son intention de ne participer aux efforts de stabilisation qu'en apportant de l'aide humanitaire. Il semblerait que la diplomatie américaine ait été plus persuasive puisque c'est Hillary Clinton qui a annoncé hier cette participation. On ne peut cependant qu'être satisfait de cette réussite puisqu'elle légitimisera  encore un peu plus les opérations de la coalition qui recueille ainsi le soutien d'un nouveau pays arabe. Cependant, il faut garder à l'esprit que pour l'instant seuls deux pays membres de la Ligue Arabe, qui en compte 22, participent à cette opération.

Un commandement sur le modèle de l'ISAF

Enfin, le voile se lève encore un peu plus sur le commandement de l'opération. Comme nous le disions hier, elle sera sur le modèle de l'ISAF, l'opération de l'OTAN en Afghanistan. L'Organisation transatlantique se verra ainsi chargée de l'ensemble des opérations militaires de la coalition, incluant les frappes aériennes, alors qu'il fut un temps question de laisser le contrôle de celles-ci sous commandement national. Chaque pays participant à la coalition, membre ou non de l'OTAN, disposera d'un siège et d'une voix lors des réunions. Ce sera un officier canadien qui commandera les opérations de l'OTAN en Libye. On s'achemine tout doucement vers une solution à ce problème qui a créé de nombreuses tensions entre les différents membres de la coalition et de l'OTAN.

Une opération qui pourrait durer plusieurs mois

Pour finir, les opérations en Libye pourraient durer plus que quelques semaines comme l'avait déclaré hier le Ministre des Affaires étrangère français. Une porte-parole de l'OTAN a en effet annoncé que "la plupart des scénarios tablent sur une durée de trois mois". Coïncidence ou non, ce fut à peu de choses près le temps qu'il a fallu à l'OTAN pour faire plier les dirigeants serbes en 1999 lors de la guerre du Kosovo.

 


 

Vendredi 25 mars 02h00 - Alors que son rôle semblait aller en diminuant depuis ses premiers raids en Libye, la France a fait un retour en force ce jeudi dans les opérations de la coalition.

Une journée bien chargée pour les forces françaises

Tout d'abord, durant la nuit du 23 au 24 mars, une dizaine de ses appareils ont été engagés dans une mission sans commune mesure avec les précédentes. En effet, depuis samedi l'armée de l'air française s'était jusque là cantonner à des opérations de frappes tactiques, de reconnaissance ainsi que de supériorité aérienne, opérations pouvant être assurées par la plupart des forces occidentales. Hors, la mission de cette nuit avait un impact stratégique puisqu'elle a impliqué le tir de plusieurs missiles de croisières SCALP. Nous en parlions justement récemment sur ce blog, cette arme est dite stratégique puisque son utilisation requière l'accord explicite du Président de la République, qui doit notamment valider la cible visée, alors que l'emploi d'autres armes type AASM ou GBU-12 est du ressort des autorités militaires. Cette mission aura impliqué 10 appareils, dont quatre Rafale, deux Mirage 2000D ainsi que très certainement un ou deux ravitailleurs en vol C-135F. Autre particularité, le raid fut interarmé puisque composé de deux Rafale de l'Armée de l'air en provenance de la métropole ainsi que deux Rafale de la Marine ayant décollé du le porte-avions Charles-de-Gaulle croisant au large de la Grèce. L'objectif était une base militaire située à 250km à l'intérieur des terres libyennes. Le résultat des frappes ainsi que le nombre de missiles utilisés sont pour l'instant des données confidentielles. On peut néanmoins rappeler que les Rafale Air peuvent emporter deux missiles tandis que les homologues de la Marine ne peuvent en emporter qu'un pour des raisons de contrainte au catapultage. De plus, l'efficacité du missile SCALP a été largement démontrée aussi bien au court des tirs d'essai que lors de son utilisation par la Royal Air Force, on peut donc légitimement penser que les cibles visées ont été atteintes. La question se pose tout de même de la pertinence de l'utilisation d'une arme si coûteuse (plusieurs millions d'euros) alors que plusieurs responsables avaient indiqués mercredi que l'armée de l'air libyenne n'était déjà plus une menace. Cependant, cette opération aura certainement permit de valider l'emploi opérationnel du SCALP et fait figure de bon entraînement pour les pilotes français.

Le premier appareil libyen en opération détruit

L'événement majeur de la journée de jeudi a également été l'œuvre de la France, puisqu'elle est la première à avoir détruit un appareil opérationnel libyen. En effet, en fin de matinée, un avion de surveillance de la coalition a repéré un aéronef suspect en vol dans la région de Misrata, dans l'ouest du pays. Une patrouille de Rafale a donc été envoyée en reconnaissance, et a confirmé la présence de l'appareil, un G-2 d'attaque au sol d'origine yougoslave, qui violait donc la zone d'exclusion aérienne décrétée par la résolution 1973. L'avion ayant atterrit depuis peu, il a été engagé et détruit au moyen d'une munition AASM. Il n'a donc pas été à proprement parlé abattu par la chasse.

Au total, pour la journée de jeudi, une vingtaine d'appareils français ont été engagés, dont six Rafale et deux Mirage 2000D de l'Armée de l'air pour des missions de reconnaissance et d'interdiction, ainsi que deux patrouilles mixtes composées d'un Rafale et d'un Super-Etandard Modernisé de la Marine, probablement pour des missions d'interdiction également. Comme d'habitude, ces appareils ont été appuyés par un E-3F et un E-2C de surveillance et des C-135F et des Rafale "nounou" pour le ravitaillement.

Un nombre d'appareils grandissant

Concernant la coalition en général, un Vice-amiral de l'US Navy a annoncé que les forces engagées regroupaient désormais plus de 350 avions, un peu plus de la moitié étant fournie par les Américains. L'Italie a exprimé son intention d'augmenter sa contribution aux forces de la coalition. Des Eurofighter, F-16 et Tornado ainsi que des navires pourraient venir s'ajouter aux huit appareils déjà déployés. On peut rappeler que tout comme la France, l'Italie déploie un groupe aéronaval autour du porte-aéronefs Garibaldi. De plus, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a confirmé la participation des Emirats Arabes Unis aux efforts de la coalition, leur contribution s'élèverait à 12 avions de combat. Ce jour a également vu la première utilisation opérationnelle des F-16 norvégiens, qui sont placés depuis hier sous commandement américain. Deux bases militaires libyennes ont par ailleurs été bombardées par la coalition, en plus de celle attaquée par les avions français, tandis que plusieurs bombardements ont eu lieu dans la zone de Misrata toujours encerclée par les forces loyalistes. Il semblerait donc qu'après quelques jours d'accalmie, les pays engagés dans la coalition aient décidé d'augmenter la pression sur Kadhafi et ses forces armées, afin d'éviter le prolongement des hostilités et possiblement un statu quo.

Encore et toujours cette histoire de commandement

Pour finir, nous allons nous pencher une fois de plus sur l'épineuse question du commandement de l'opération, qui, selon M. Juppé, ne devrait pas durer plus de quelques semaines. C'est donc désormais officiel, l'OTAN sera en charge du volet militaire, sur le modèle de l'ISAF en Afghanistan, un accord ayant été trouvé avec les Turques, qui s'opposaient au transfert de commandement à cause de leur mise à l'écart lors de la réunion de samedi dernier à Paris. La France a également fini par se rallier à cette passation après avoir négocié le pilotage politique de l'opération par les ministres des affaires étrangères et non par l'OTAN. Cependant, l'Alliance sera tout de même, et logiquement, partie prenante de ce pilotage. Ces ministres des pays impliqués dans l'opération, plus ceux de la Ligue Arabe et de l'Union Africaine se réuniront mardi prochain à Londres afin de clarifier le rôle des différents protagonistes. Vous pouvez trouver ici un descriptif assez détaillé du futur commandement de l'OTAN en Libye, qui donnera un rôle majeur à l'Italie.

Vous pouvez visionner de belles photos de la chasse française en vol vers la Libye sur ce site.


Jeudi 23 mars 02h00 - La journée de mercredi aura principalement vu l'extension de la zone des frappes des forces de la coalition. En effet, jusqu'à présent celles-ci se contentaient de protéger Benghazi, le bastion des insurgés, et de neutraliser les défenses aériennes et anti-aériennes du pays. Or, aujourd'hui, alors que la pression des forces loyales au Colonel Kadhafi se faisait de plus en plus pressante sur la ville de Misrata, dans l'ouest du pays, le commandement (toujours pas unifié) de l'opération a décidé de venir en aide aux insurgés, dont la situation devenait de plus en plus dramatique. Les premières frappes eurent lieu à 00h45 puis de nouveau dans la matinée. Celles-ci auront fait hésiter les soldats pro-Kadhafi, qui ont interrompu les tirs d'artilleries visant la ville, du moins jusqu'à la tombée de la nuit puisqu'il semblerait que ces tirs aient repris. Pour la petite anecdote, ce fut la première mission de bombardement des forces canadiennes en Libye, quatre CF-18 supportés par deux ravitailleurs ayant largués quatre bombes à guidage laser.

Par ailleurs, la base militaire de Tajura à 32km à l'est de Tripoli a été atteinte par une forte explosion durant la soirée, alors qu'elle avait déjà été bombardé dans la nuit de samedi à dimanche. Huit explosions ont également étaient entendues en fin de journée à dans la capitale, semblant provenir du complexe où réside Kadhafi.

Pour en finir avec les bombardements de ces dernières 24 heurs, la carcasse du F-15E qui s'était écrasé hier dans un champ au sud de Benghazi a été définitivement détruite au moyen d'une bombe guidée afin d'être sûr qu'aucun élément sensible ayant pu résister au crash ne tombe entre de mauvaises mains.

Quelques statistiques

Concernant les statistiques des sorties, durant la journée de mardi 175 missions aériennes ont eu lieu, dont 113 menées par les forces américaines, soit 63%. Les forces françaises en auront mené 7 de leur côté. Ce chiffre peut être un peu décevant compte tenu que Paris veuille prendre le commandement de l'opération. D'autre part, selon le ministre de la Défense Gérard Longuet, 10 blindés libyens ont été détruits par l'aviation française au cours des trois derniers jours.

La coalition s'aggrandit

Du côté des nouvelles forces engagées, on peut noter que les F-16 norvégiens vont enfin pouvoir entrer en action puisqu'Oslo a décidé qu'ils passeraient sous commandement américain. Rappelons que la Norvège avait refusé d'engager ses appareils tant que la question du commandement ne serait pas résolue. Cette passation de commandement peut signifier que le brouillard atour de cette question n'est pas prête de s'éclaircir, c'est pourquoi la Norvège aurait pragmatiquement décidé de s'en remettre au partenaire le plus apte à commander ses forces sans attendre qu'un commandement unifié voit le jour. Enfin, la Turquie qui jusqu'alors c'était opposée à l'opération a décidé de faire preuve de bonne volonté et d'engager cinq navires et un sous-marin en soutien aux opérations de blocus maritime de la Libye. L'engagement d'Ankara est une bonne nouvelle pour la coalition du fait de l'influence grandissante du pays dans les affaires moyennes-orientales. Par ailleurs, plusieurs pays arabes ont manifesté leur intention de soutenir logistiquement l'intervention en Libye.

Des frappes "en quasi-impunité"

Enfin, pour finir sur une autre note positive, bien que cela était prévisible, le commandant des opérations de la Royal Air Force a confirmé que l'armée de l'air libyenne "n'existait plus en tant que force de combat", déclarant que les avions de la coalition pourraient désormais bombarder les forces terrestres du colonel Kadhafi "avec une quasi-impunité". Et d'ajouter:  "Nous gardons les forces terrestres libyennes sous constante observation et les attaquerons dès qu'ils menaceront des civils ou attaqueront des centres urbains". Bien que cela entre dans le cadre de la résolution 1973, on peut néanmoins craindre que ceci entraîne une nouvelle hausse du nombre de bombardement ainsi que des contestations qui vont avec. Il faudra donc pour la coalition trouver le juste milieu entre protection des civils et ingérence dans les affaires libyennes, puisque, comme l'a rappelé le commandement américain, les missions des forces coalisées n'incluent pas le soutien aux insurgés.

 

 


 

Mercredi 23 mars 1h00 - Les opérations d'aujourd'hui auront été marquées par la perte du premier appareil de la coalition. C'est durant la nuit de lundi à mardi qu'un chasseur bombardier F-15E américain s'est écrasé près de la base aérienne de Benghazi. L'avion, qui avait décollé de la base d'Aviano en Italie, aurait rencontré un problème mécanique au cours de son vol, forçant son équipage à l'éjection. Si le pilote et l'officier système d'armes ont pu être récupérés quelques heures plus tard, une polémique a commencé à naître quant au déroulement de l'opération de sauvetage. En effet, six civils ont été blessés par des tirs provenant d'appareils de la coalition, alors qu'ils tentaient de venir en aide à un des membres de l'équipage. Il semblerait que, ignorant les intentions des hommes se dirigeant vers lui du fait de l'obscurité, le militaire américain aurait demandé un soutien aérien aux appareils ayant rejoint la zone après l'incident. Deux bombes de 250kg furent ainsi larguées par des Harrier à 1h30 du matin. Puis, le convertible V-22 Osprey envoyé pour le récupéré aurait tiré sur ces civils. Bien qu'aucun mort ne soit à déplorer, la communication autour de cet événement a été quelque peu mal gérée par les autorités américaines, qui ont dans un premier temps nié puis refusé de commenter ces tirs.

Par ailleurs, durant l'après-midi de mardi, une information provenant de la chaîne qatarie Al Jazeera a fait été de la destruction par les forces de la coalition d'un appareil libyen se dirigeant vers Benghazi. Cependant, aucune autre précision n'est venue étayer cette nouvelle.

Toujours dans le domaine opérationnel, la diminution des opérations de frappes observée depuis lundi s'est poursuivie mardi. Il semblerait qu'aucun bombardement n'ait eu lieu durant la journée, bien que trois explosions suivies de tirs de DCA aient été entendus à la tombée de la nuit. Par ailleurs, le commandement américain a précisé que 20 missiles Tomahawk avaient été tirés durant la nuit de lundi à mardi, portant à 162 le nombre total de ces missiles utilisés depuis samedi.

De nouveaux moyens

Concernant la coalition en elle-même, de nouveaux moyens sont venus s'ajouter à ceux déjà mis à sa disposition. Ainsi, les Pays-Bas ont annoncé qu'ils enverraient six F-16 pour participer à la mise en application de la NFZ. Dans le même temps, deux Mirage 2000-5 qataries sont arrivés sur la base aérienne grecque de La Sude, accompagnés par un C-17 pour la logistique. L'état-major français a par ailleurs annoncé que ces appareils devraient être rejoint sous peu par deux Mirage de l'armée de l'air française. A l'heure actuelle, 13 Etats participent aux opérations de coercition en Libye.

Le porte-avions Charles-de-Gaulle opérationnel

La France a également augmenté aujourd'hui sa contribution à la force internationale puisque le porte-avions Charles-de-Gaulle est arrivé sur zone. Les deux frégates anti-aériennes déjà sur zone, le Forbin et le Jean-Bart, se sont greffés à l'escorte du navire amiral de la flotte française. L'aviation embarquée a tout de suite été mise à contribution puisque deux Rafale équipés de nacelles de surveillance RECO-NG et de missiles air-air Mica ont effectué leur première mission dans le ciel libyen. Les autres opérations françaises en Libye ce mardi auront été menées par un E-3F de surveillance de l'espace aérien, ainsi que par un ravitailleur C-135F en soutien à deux Rafale de l'armée de l'air, également équipés de deux nacelles de reconnaissance. Aucun mission de frappe n'a donc été menée.

Autre bonne nouvelle, il semblerait que les pays arabes soutiennent de nouveau la coalition, après avoir tergiversé ces derniers jours. Ainsi, les dirigeants américains ont dit espérer que de nouveaux pays arabes viennent apporter leur contribution à la force internationale chargée de faire respecter la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l'ONU.

Vers une solution pragmatique au problème du commandement

Pour finir, il est probable que les principaux pays composant la coalition, à savoir la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni soient parvenus à s'entendre sur le commandement de l'opération. Ainsi, le volet militaire serait confié à l'OTAN, les présidents américains et français s'étant mis d'accord sur "les modalités d'utilisation des structures de commandement de l'Otan en soutien de la coalition" selon l'Elysée. Les plans de l'Alliance visant à assurer la zone d'exclusion aérienne préparés par ses militaires ont également été validés après la levée des objections de la Turquie. Afin de ne pas froisser les alliés arabes, le volet politique de l'opération sera quant à lui gérer lors de réunions régulières des ministres des affaires étrangères des pays formant la coalition plus ceux des pays de la Ligue Arabes. Selon M. Juppé, " à partir de ce pilotage politique, sous la responsabilité du ministre de la Défense, nous utiliserons bien sûr les capacités de planification et d'intervention de l'Otan". Un compris entre les différents points de vue pourrait donc avoir été trouvé, permettant ainsi de satisfaire l'Italie qui voulait un commandement de l'OTAN ainsi que la France, qui refusait de lui céder le contrôle de l'opération par crainte de voir les Etats arabes se désolidariser avec celle-ci. De même, suite à la clarification de la situation (à confirmer), la Norvège pourrait enfin engager ses forces au sein de la coalition.

 

 


 

Mardi 22 mars 2h00 - Ce lundi aura vu le tarissement des missions de frappes à proprement parler. En effet, alors que durant la première nuit de l'opération "Aube de l'Odyssée" 110 missiles de croisière avaient été tirés depuis la mer méditerranée, seuls 10 à 12 de ces mêmes missiles furent utilisés au cours de la nuit dernière. Ceci s'explique par le fait que la plupart des sites de défense anti-aérienne connus furent détruits durant les premières heures du conflit. Ainsi, le premier ministre britannique David Cameron a déclaré devant la Chambre des communes que "les forces de la coalition ont largement neutralisé  les défenses aériennes libyennes et la No-Fly-Zone est donc désormais effective au-dessus de la Libye." Et le commandant des forces américaines en Afrique d'ajouter "Nous avons passé les 24 premières heures à établir les conditions d'une NFZ, et nous faisons maintenant une transition vers une posture de patrouille".

Cependant, bien que les signaux des radars de surveillance aérienne en provenance du territoire libyen se fassent de plus en plus rares et espacés, la menace persiste encore sur les appareils de la coalition. En effet, ce sont principalement les systèmes fixes et généralement hors d'âge qui ont été frappées, typiquement les missiles SA-2 et SA-5, ainsi que les radars de veille. Or, les forces armées libyennes sont également équipées de plusieurs batteries de missiles mobiles tels que les SA-6 ou SA-8, ou encore les missiles tirés depuis l'épaule SA-7 qui resteront une menace tout au long du conflit du fait de leur dissémination.

Une polémique aux motivations douteuses...

Cette diminution des frappes sur des cibles terrestres vient aussi après que de nombreuses voix se soient élevées dans le monde contre elles, parfois au sein même de la coalition. En effet, beaucoup d'Etats reprochent aux forces impliquées dans les attaques de s'éloigner du rôle qui leur a été assigné par la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l'ONU. Selon eux, seule l'instauration de la NFZ devrait être visée. Cependant, ils semblent oublier, volontairement ou non, qu'un tel objectif ne peut être atteint sans l'élimination au préalable des défenses anti-aériennes du pays visé, ce qui doit être fait dès les premières heures du conflit. De plus, la résolution autorise explicitement l'usage de la force contre toute unité menaçant des civils, qu'elle soit terrestre ou aérienne. Néanmoins, les armées impliquées se sentent désormais obligées de communiquer dans le but de prouver que seules des cibles militaires sont visées, et seulement lorsque la vie de civils n'est pas menacé. C'est pour cela que le ministre de la défense britannique a annoncé lundi matin qu'une mission de bombardement avait été avortée durant la nuit du fait de la présence de civils sur les lieux. De même, l'armée de l'air française s'est vue reprocher un "carnage" dans la région de Benghazi, un convoi de l'armée libyenne en déroute ayant été pris pour cible durant la première nuit du conflit alors qu'il ne constituait pas une menace pour des civils. Les officiels français ont catégoriquement démenti toute implication de la France dans cette attaque, arguant que les seules des frappes de jours ont été menées par les forces françaises. Le mystère reste donc entier sur les responsables de cette attaque meurtrière.

...entrainant la perte d'un précieux participant

Cette controverse concernant les frappes au sol a entraîné le retrait d'un des pays devant participer à l'opération. La coalition devra ainsi probablement se passer du soutien des Emirats Arabes Unis qui ont annoncé qu'ils n'auront qu'un rôle purement humanitaire en Libye. Ceci constitue une grande déception puisqu'ils avaient auparavant manifesté leur intention de participer activement aux opérations militaires. Ce revirement est probablement dû à l'opposition manifestée durant les derniers jours par de nombreuses personnalités arabes, bien que la Ligue Arabe aie aujourd'hui nuancé les propos tenus la veille par son secrétaire générale et aie réaffirmé son plein soutien à la coalition internationale. Désormais, cette coalition ne pourra compter que sur la présence d'un seul pays arabe, le Qatar, qui participe actuellement aux opérations avec quatre Mirage 2000-5. Le vœu des dirigeants français d'une grande implication des pays arabes dans l'opération ne se concrétisera donc probablement pas.

Mais la coalition continue sa montée en puissance

Pour en revenir à des considérations plus opérationnelles, durant ce troisième jour de l'opération "Aube de l'Odyssée", les appareils de la coalition ont effectués 80 sorties, les Américains y ayant contribué pour moitié. Plusieurs pays ont par ailleurs rejoint les rangs de la coalition au-dessus du ciel libyen. Ainsi, les F-16 belges ont patrouillé pour la première fois, tout comme six CF-18 canadiens et deux F-18 espagnols. Le premier des trois Eurofighter britanniques a également pris part aux opérations durant la matinée. La présence d'appareils de guerre psychologique EC-130J Commando Solo a également été révélée par l'interception par radioamateur néerlandais d'un message en plusieurs langues à destination d'un navire libyen. Comme dit précédemment, peu de frappes eurent lieu aujourd'hui, mais une recrudescence de l'activité semble avoir été observée à la tombée de la nuit. Ainsi, on peut citer l'attaque d'un port situé à 10km de la capitale Tripoli peu après 19h GMT, ainsi que le bombardement de la ville de Sebha dans le sud du pays, qui est l'un des fiefs de Kadhafi. De plus, un Mirage 2000D français a détruit un blindé des forces pro-Kadhafi à une centaine de kilomètres de Benghazi. Ceci constitue la première intervention française depuis les premières frappes de samedi après-midi.

Par ailleurs, de nouvelles informations sur le dispositif français ont été apportées. Ainsi, comme nous l'avions pressenti hier, La France a à sa charge une zone de 150km sur 100 autour de la ville de Benghazi. Selon le colonel Burkhard, "La mise en oeuvre de cette zone d'exclusion aérienne, le survol et l'attaque de certains objectifs par les avions français ont considérablement fait diminuer l'intensité des combats (...) mais il ont aussi créé une dispersion des pro-Kadhafi et probablement une imbrication avec les populations civiles, ce qui rend beaucoup plus difficile". Depuis samedi, la vingtaine d'appareils français a effectué 55 sorties pour 400h de vol. Par ailleurs, le porte-avions CDG et son groupe aérien devraient être opérationnels à partir de mardi matin, doublant presque la flotte mise à disposition par la France.

Le commandement toujours en question

Enfin, nous finirons comme toujours par le feuilleton du commandement des opérations de la coalition. L'épisode de lundi fut plein de rebondissements. De plus en plus de pays manifestent leur volonté de voir l'OTAN assumer ce rôle, l'Italie allant même jusqu'à menacer de se retirer de l'opération et de bloquer l'utilisation de ses bases si l'organisation transatlantique n'est pas investie en tant que leader des opérations. De son côté, la Norvège, dont les six F-16 sont arrivés en Crête, a bloqué l'utilisation de ses appareils tant que la question du commandement ne sera pas réglée. Dans tous les cas, les Américains manifestent de plus en plus leur volonté de céder leurs responsabilités à quelqu'un d'autre et souhaiteraient se cantonner à un rôle de soutien dans les domaines de la guerre électronique, du transport ou de la logistique. Même si Alain Juppé a une nouvelle fois affirmé que les pays arabes s'opposent à ce que l'opération soit placée sous le commandement de l'OTAN, le fait que désormais seul un de ces pays y participe réduit la portée de cet argument. Il a cependant ajouté que l'OTAN serait prêt à supporter la coalition internationale d'ici à quelques jours. Il semblerait donc que l'on s'achemine doucement mais sûrement vers une passation du commandement à l'OTAN. Cela ne signifie pas pour autant que la France n'aura pas un rôle actif dans le contrôle des opérations puisqu'elle est apte à prendre le commandement d'une opération menée par l'OTAN. Le feuilleton nous promet donc encore de beaux épisodes de plus palpitants !

 

 


 

Lundi 21 mars 1h30 -Durant ces dernières vingt-quatre heures, ce sont principalement les forces anglo-saxonnes qui auront effectué des missions de combat. Il semblerait que les forces françaises se soient vues assigner la protection du secteur de Benghazi tandis que leurs homologues britanniques et américaines se concentreraient plutôt sur l'Ouest du pays, notamment sur la capitale Tripoli.

Les Etats-Unis arrivent en force

Comme nous le disions la nuit passée, une attaque menée à l'aide de 110 missiles de croisière navals Tomahawk a visé 22 cibles sur le territoire libyen. Durant la journée, le commandement américain a confirmé que 20 objectifs avaient été atteints, les deux autres étant en attente de confirmation. Ces missiles, aussi bien américains que britanniques, servent en priorité à détruire les défenses anti-aériennes, qualifiées d'antiques par le commandement américain, ainsi que les centres de communication et le reliquat de l'aviation libyenne. Par ailleurs, durant la matinée de dimanche, trois bombardiers furtifs B-2, probablement en provenance de la base de Diego Gracia dans l'Océan indien, ont attaqué une importante base aérienne à l'aide de quarante bombes. Actuellement, les appareils de combats engagés par les forces armées américaines sont les: F-16, F-15, Harrier, F-18 (notamment dans la version guerre électronique) et B-2.

Le Royaume-Uni mène plusieurs raids

Côté britannique, comme nous venons de le dire plusieurs missiles de croisière ont été tirés depuis des sous-marins de la classe Trafalgar croisant au large des côtes libyennes. Ils ont été une nouvelle fois mis à profit dans la nuit de dimanche à lundi. Les Tornado de la Royal Air Force ont également de nouveau frappé à plusieurs reprises pendant la journée, là encore principalement sur des sites de DCA. Les bases anglaises étant loin du territoire libyen, Londres souhaiterait utiliser la base dont elle dispose sur l'île de Chypre. Cependant, les autorités de ce pays ont fait connaître leur désaccord quant à l'utilisation de cette base contre la Libye, bien qu'elles ne soient pas en mesure de s'opposer légalement à une telle utilisation. Il semblerait que des AWACS britanniques y soient déjà basés, permettant ainsi de gagner en permanence sur zone.

Paris déploie de nouveaux moyens

La France a une fois de plus mené des missions de différents types au profit de la coalition ce dimanche. Comme dit plus haut, elle semble avoir à sa charge la protection de la région de Benghazi, fief des insurgés. Les images ayant été diffusées durant la matinée en provenance de la banlieue de la ville ont montré un véritable cimetière de carcasses de véhicules, notamment de chars dont certains avaient été très sévèrement atteints, leur tourelle ayant été éjectées du châssis. D'après le point presse de la journée, l'aviation française a totalisé 135h de vol samedi, dont 90h pour l'aviation de combat, tandis que plus de 120h ont été effectuées dimanche par 6 Rafale, 4 Mirage 2000D, un E-3F AWACS et des ravitailleurs. Ce sont principalement des missions de reconnaissance et de défense aérienne qui furent menées. Les appareils de combat décollent actuellement de leur bases d'origines (Dijon, Saint-Dizier, Nancy,...) pour ensuite atterrir sur la base corse de Solenzara, qui continue sa montée en puissance.

Par ailleurs, le porte-avions nucléaire Charles-De-Gaulle a appareillé à 13h ce dimanche accompagné de deux frégates, d'un pétrolier ravitailleur et d'un sous-marin nucléaire d'attaque. Il retrouvera deux frégates de défense aériennes, dont le Forbin récemment mis en service, qui sont actuellement positionnées au large des côtes libyennes. Le groupe aérien embarqué à bord du CDG comprendra notamment une quinzaine d'avions de combat Rafale et Super-Etendard, ainsi que deux avions de contrôle et de détection aérienne E-2C Hawkeye. Son déploiement envoie un signal aussi bien diplomatique que militaire très important puisqu'il est le navire amiral de la flotte française et est unique en son genre en Europe.

La coalition en recherche de légitimité

Les autres pays engagés ou ayant prévu de s'engager poursuivent également leur montée en puissance. Ainsi, les forces aériennes du Qatar  ont effectué leurs premières missions au-dessus de la Libye en fin d'après-midi au moyen de quatre appareils, probablement des Mirage 2000-5. Ceci constitue une bonne nouvelle pour la coalition puisque les bombardements de cibles terrestres ont amené la Ligue Arabe à prendre ses distances avec elle. La participation d'un des pays du Golfe les plus influents apporte donc un début de légitimité à l'opération. L'Italie a également créé la surprise en annonçant la mise à disposition de huit appareils de combat dont six Tornado, qui ont été utilisés pour la première fois le jour même. Ce revirement de situation a de quoi étonner puisque à peine quelques heures auparavant Rome avait refusé de participer aux opérations. Il semblerait cependant que la prise en otage d'un équipage d'un navire italien aie fait changer d'avis le gouvernement italien. Les Libyens ont vite compris leur erreur et ont relâché dans la soirée l'équipage, mais c'était déjà trop tard. Enfin, plusieurs nations ont entamé le transfert de leurs appareils vers des bases en Méditerranée. C'est le cas notamment du Danemark, de l'Espagne, du Canada et des Emirats Arabes Unis dont les avions décolleront depuis la Sardaigne.

Un commandement toujours indéterminé

Enfin, nous finirons une fois de plus avec la question du commandement des forces de la coalition. Il semblerait qu'à l'heure actuelle les missions soient coordonnées depuis un navire amiral américain en Méditerranée, à bord duquel des officiers de liaison français, britanniques, canadiens et italiens ont été détachés. Ceci amène le doute quant à la volonté américaine de vouloir céder le commandement à une des puissances européennes, i.e. la France ou le Royaume-Uni. L'Etat Major américain a cependant réaffirmé qu'il n'entendait pas assumer ce rôle durant toute la durée du conflit et ne servirait que d'intermédiaire dans l'attente que la coalition soit formée. Washington ne souhaiterait en effet pas être en première ligne alors que le bourbier afghan poursuit son cours et que la situation en Irak peut dégénérer à tout moment. Les Etats-Unis ont exprimé leur volonté de transférer le commandement à l'OTAN, ce que Paris refuse pour l'instant catégoriquement, estimant avec raison que cela délégitimerait l'opération aux yeux des populations arabes.

 


Dimanche 20 mars 2h15 - Depuis l'annonce du Président français, plusieurs frappes ont eu lieu. Comme prévu les premières opérations de combat furent menées par des appareils français. La première vague fut composée de six Rafale de Saint-Dizier, deux Mirage 2000D d'attaque au sol de Nancy, et deux chasseurs Mirage 2000-5 de la base de Dijon. Les appareils de soutien provenaient de la base d'Istres, six ravitailleurs en vol C-135F ayant réapprovisionné les appareils de combat au-dessus de la Corse tandis que des avions de détection avancée E-3F AWACS assuraient la veille au-dessus de l'espace aérien libyen,en probablement restant au large des côtes de ce pays.

 

Le bilan de ces premières frappes fut de quatre blindés des forces loyalistes détruits, probablement au moyen de bombes guidées par laser GBU-12 (Rafale et Mirage 2000D) et les bombes propulsées AASM à guidage GPS (Rafale).

Plus tard dans la soirée, ce sont les Américains et les Britanniques qui sont entrés en jeu en tirant plus de 100 missiles de croisières Tomahawk (concernant ces missiles vous pouvez lire cet article sur le sujet) depuis deux destroyers et trois sous-marins qui croisent actuellement au large de la Libye. Ces missiles auraient pris pour cible les sites de défense sol-air qui représentaient une menace pour l'aviation de la coalition.

Enfin, une seconde vague d'avions de combat aurait également été lancée durant la nuit, cette fois-ci intégrant également des chasseurs-bombardiers britanniques Tornado GR4. Plusieurs explosions ont été entendus à Tripoli et Misrata.

Pour finir, un responsable français a donné plus de précisions sur le commandement provisoire de l'opération, nommée "Odyssey Dawn" par les Américains et "Harmattan" par les Français. C'est pour l'instant le commandement des forces américaines en Europe SACEUR qui serait en charge de la coordination des frappes. Selon ce responsable "Il s'agit d'une opération multilatérale sous coordination du commandement américain pour les forces américaines en Europe, basé à Stuttgart en Allemagne. Ce QG fait de la coordination avec les centres opérationnels aériens français basé à Lyon et britannique implanté à Northwood". Il ne s'agirait cependant que d'une étape transitoire avant la formation à proprement parler de la coalition, pour l'instant seules les forces françaises et britanniques étant impliquées. Le QG américain de Stuttgart servirait à faire la liaison entre les centres français et britanniques. Le commandement définitif est donc toujours à déterminer.

 

 


 

Samedi 19 mars 16h00 - C'est désormais officiel, une source militaire citée par l'AFP a confirmé que des Rafale français sont en train de survoler le territoire libyen. Ces premières missions restent cantonnées à la reconnaissance du territoire, préalable nécessaire avant toute action militaire. Ainsi, au moins un appareil aurait été observé au-dessus de Benghazi, où les troupes loyales au régime ont effectué une percée durant la nuit.

Les Rafale de l'Armée de l'air sont très certainement équipés du nouveau pod de reconnaissance RECO-NG qui a déjà été testé cet hiver en Afghanistan par les Rafale de la Marine nationale. Ce pod permet notamment la transmission des données recueillies alors même que l'avion est encore en vol, permettant ainsi de gagner un temps précieux. Les appareils ont décollé en début d'après-midi de la base de Saint-Dizier en Haute-Marne. Du fait de leur polyvalence, ils sont également apte à user au besoin de leurs missiles air-air courte et moyenne portée MICA

Ces vols seront certainement suivis par des vagues de frappes, plusieurs pays ayant annoncé leur intention d'y participer, parmi lesquels le Royaume-Uni, la Norvège et la Belgique.

Le Président français a par ailleurs confirmé que les avions actuellement en vol ont pour ordre d'abattre les appareils du colonel Kadhafi qui s'attaqueraient aux populations civils, tandis que les prochaines vagues pourront s'attaquer aux forces au sol. Les forces de la coalition seront donc amenées à mener des opérations de soutien aérien (CAS) au profit des insurgés. Il est donc possible que des forces spéciales soient déployées sur le terrain, comme cela fut le cas en Afghanistan en 2001.