Aeroplans - Drapeau des Nations UnisEn direct - C'est désormais chose faite, après avoir tergiversé pendant plusieurs semaines, la communauté internationale s'est décidée à agir afin de mettre fin aux exactions des troupes du colonel Kadhafi.

Hier, à 23h heure de Paris, le Conseil de Sécurité de l'ONU a en effet adopté une résolution autorisant explicitement le recours à la force en vu de protéger les civils libyens. Si aucune troupe au sol ne peut être déployée, le ciel libyen est désormais officiellement fermé à l'aviation du dictateur, qui en aura fait usage à de nombreuses reprises, aussi bien dans un but militaire contre les rebelles que pour mater les manifestations durant les premiers jours de la révolution. La résolution permet également des frappes aériennes contre les forces fidèles à Kadhafi.


 

Afin de mettre en œuvre la nouvelle résolution parrainée par la France, la Grande Bretagne, le Liban et les Etats-Unis, plusieurs pays ont déjà annoncé qu'ils enverraient des avions de combat. Ainsi, le Canada enverra six F-18, le Danemark quatre F-16, le Qatar et les Emirats Arabes Unis (EAU) mettront certainement à disposition leurs Mirage 2000 ainsi que des F-16 Block 60 pour les EAU. L'Italie a quant à elle annoncé qu'elle ouvrait ses bases aériennes aux pays souhaitant participer à ces opération de coercitions.

Il reste néanmoins plusieurs inconnues sur cette opération, qui seront certainement levées d'ici à quelques heures. Tout d'abord, qui des trois grandes puissances occidentales prendra la responsabilité du commandement de l'opération. Les Etats-Unis se sont en effet montrés ces derniers jours réticents à l'emploi de la force, il n'est même pas certains qu'ils participent activement aux missions de combat. La France est la mieux placée pour assurer ce commandement, c'est en effet elle qui s'est la plus impliquée afin de faire accepter cette résolution par le Conseil de Sécurité, et notamment par la Chine et la Russie qui se sont toutes les deux abstenues. Le ministre des Affaires Etrangères Alain Juppé s'est personnellement déplacé au siège des Nations Unies afin d'appuyer le vote en faveur de la résolution. Il a par ailleurs annoncé peu avant le vote que les premières frappes pourraient débuter quelques heures seulement après le vote. Le rôle de l'OTAN dans les opérations n'est également pas clair, des informations contradictoires ayant circulées durant la soirée.

A l'heure qu'il est (1h45), nous sommes toujours dans l'attente de plus d'informations. Aucune précision n'a été donnée quant aux forces que la France entend déployer, mais il y a fort à parier qu'elle représentera une part importante des moyens de la coalition. Plusieurs types d'appareils seront certainement appelés sur le front, parmi lesquels les chasseurs bombardiers Rafale et Mirage 2000D, les avions de détection avancée AWACS, les ravitailleurs C-135F ou encore les avions de guerre électronique Transall Gabriel. Ces appareils seront déployés depuis les bases du sud de la France, notamment Istres et Solenzara, en Corse.

C'est actuellement tout ce que l'on peut dire sur cette opération qui n'a pas encore de nom officiel. Aeroplans vous tiendra informé durant les prochains jours de l'évolution des opérations aériennes en Libye.