Sélection - L’essai réussi du vol orbital de la capsule Dragon et le retrait des navettes confortent SpaceX qui veut devenir le transporteur attitré de la Nasa pour convoyer vers la Station des Hommes et du fret. La Nasa a donné son feu vert pour développer un système de transport spatial après la remise d’une proposition visant l’adaptation de Dragon aux vols habités.


En dévoilant ses ambitions, alors que la firme n’avait pas été retenue initialement par la Nasa, SpaceX surfe sur sa popularité naissante auprès d’un peuple américain très attaché à l’exploration de l’espace et à l’indépendance de son accès.

 

 

Or, avec le retrait des navettes d’ici quelques mois, la Nasa dépendra des seules capacités russes pour envoyer des Hommes dans l'espace. Une situation qui pourrait perdurer quelques années mais que SpaceX compte réduire au minimum. Pour répondre aux exigences de sécurité de la Nasa, qui n’autorisera jamais le lancement d’un équipage à bord d’un système de transport qui n’aura pas démontré sa fiabilité (à travers une série de vols automatiques à vide et sans échec), SpaceX annonce qu’un lancement habité sera envisageable lorsque sa capsule aura volé onze fois et lelanceur dix-sept fois. Compte tenu de son calendrier de lancement, cette échéance pourrait arriver avant la plupart de ses concurrents.

 

Dragon et les vols habités ?


Bien qu'utilisé pour le transport de fret, le système de transport spatial de SpaceX (Falcon-9 et Dragon) répond à de nombreuses spécifications imposées aux vols humains, de sorte que seules trois modifications sont nécessaires pour rendre habitable la capsule Dragon. Manquent donc la tour d’éjection, le système de support vie et les sièges pilotes et passagers.

 

La proposition remise à la Nasa vise la mise au point de cette tour d’éjection qui permet à l'équipage de s'échapper sans risque en cas d'une urgence pendant la mise à feu et l'ascension du lanceur. Cela consiste à séparer la capsule du lanceur. Un élément essentiel de la sécurité qui n’est évidemment pas simple à concevoir. Il le sera d’autant moins si SpaceX doit partir de zéro et ne peut pas utiliser ce qui a été fait pour Orion par Orbital Sciences et la Nasa.

Par Rémy Decourt, Futura-Sciences

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/spacex-se-sent-pousser-des-ailes_27449/#xtor=AL-26-1[ACTU]-27449[spacex_se_sent_pousser_des_ailes]