Celui que nous appellerons toujours l’A400M pourrait avoir trouvé son nom de guerre. Une donnée à prendre au conditionnel car à peine l’idée lâchée que les foudres s’abattent une nouvelle fois sur le futur avion de transport tactique européen.
Et pour cause, le Grizzly est certes un ours mais, il ne vit que sur le continent américain. Du moins à l’état naturel. Quelle drôle d’idée pour un appareil qui se veut le symbole de l’unification de l’Europe de la défense.
L’A400M ou le Grizzly vit des moments compliqués. Loin de la routine, chaque nouvelle en provenance de son dossier est source de suspense. Une fois de plus, l’avion subit des contrariétés en provenance de ses clients, a priori plus à même d’honorer leurs engagements.
La presse canadienne s’est récemment faite l’écho de deux affaires concernant de prêt ou de loin d’acquisition discutable d’une flotte de F-35 américains en remplacement des CF-18 actuellement en service. Ce méga-contrat pour l’Etat canadien fait toujours polémique dans le pays.
Une discussion aujourd’hui alimentée par la divulgation inhabituelle « d’intrusions » russes dans une zone tampon de l’Arctique ou par un article de Wikipédia « cybervandalisé ».
Nous verrons ainsi au travers des deux articles que nous vous proposons dans leurs versions intégrales que ces deux affaires alimenteront pendant encore quelques jours la polémique autour de cet achat de F-35 par le Canada.
Chaque année, les unités sol-air de la brigade d'artillerie viennent s'entrainer à Biscarosse. Après une phase tactique, l'exercice s'achève par des tirs de missiles réels. En 2010 une frégate antiaérienne a également participé à l'exercice ainsi que des unités de l'armée de l'air, des belges et des roumains.
Pourquoi le Grizzly ? Où en est le programme d'essais de l'A400M ? Des réponses en vidéos © Airbus Military
Clip retraçant l'histoire de l'aéronautique navale de ses débuts à nos jours produit par la Marine Nationale. On notera la très bonne réalisation de cette vidéo. La Marine prouve une nouvelle fois son réel désir de progresser en terme de communication.
La problématique des futurs avions de transport tactiques est un sujet brûlant en Europe. Alors que le marché est pour, le moment, sous domination américaine et russe, l’entrée d’Embraer Defense Systems avec son KC-390 ne passe pas inaperçue. L’appareil est désormais dans sa phase de développement initiale. Ceci grâce au soutient toujours indéniable de l’armée de l’air brésilienne (FAB) mais aussi avec en point de mire une coopération plus internationale.
En France nous connaissons assez bien le KC-390. L’achat potentiel d’une douzaine d’exemplaires de cet avion de transport tactique en compensation de la vente de Rafale fait du bruit. Nous verrons qu’en plus de cette micro-flotte qu’il sera difficile d’entretenir au sein de l’armée de l’air, le KC-390 pourrait aussi faire de l’ombre à l’A400M.
Les images ci-dessus ont été tournées le 17 juin, à l'occasion de la visite de Vladimir Poutine dont nous vous présentions les photos il y a quelques jours.
Nous vous parlons régulièrement de l’évolution du contrat MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft) pour la production de 126 avions de combat au bénéfice de l’Inde.
Si ce contrat revêt une importance stratégique pour le pays, une autre approche commence de plus en plus à se dégager. Par forcément concurrente, elle permettrait à l’Inde de satisfaire à ses impératifs de défense tout en restant pragmatique.
La situation géopolitique de l’Inde et l’étendue de son territoire en font un pays difficile à défendre. Comme nous le disions précédemment, l’arme aérienne est alors cruciale dans le dispositif indien.
Comme nous l’avons observé depuis maintenant quelques années, l’Inde amorce un tournant important dans sa stratégie de défense aérienne. En jeu, une situation géopolitique complexe servie sur un territoire immense.
L’arme aérienne n’a donc rien d’anecdotique pour l'Inde.
Si le pays est devenu le marché potentiel qui fait saliver les industriels du monde entier c’est bien parce qu’il est absolument énorme et que tout, ou presque, reste à faire.
Cependant, force est de constater que certains pays ont pris de l’avance et affirment leur influence mois après mois.
Ces derniers jours, deux évènements d'importance ont eu lieu en Inde, alors que celle-ci cherche à acquérir des capacités aériennes de plus en plus étendues.
Le 26 juin, le comité en charge des questions de la défense auprès du gouvernement a débloqué 2,6 Milliards de dollars de fonds en vue de l'acquisition d'un nouveau lot de 42 chasseurs bombardiers lourds Sukhoï-30MKI d'origine russe, portant le total du nombre d'appareils en commande à 272.
Alors que le contrat initial ne prévoyait la livraison que de cinquante avions dans leur version la plus moderne, le Su-30 est en passe de devenir majoritaire dans l'armée de l'air indienne, qui entend ainsi renouveler sa flotte d'antiques Mig-21.
Le 12 juillet dernier, le prototype F-15SE à signature radar réduite de Boeing a effectué son premier vol à St Louis, siège des bureaux de développement de l'industriel de Seattle, amenant un nouveau concurrent des plus sérieux sur le marché des avions de combat.
S'il n'est pas aussi révolutionnaire que le F-22 de Lockheed Martin ou que le PAK-FA du russe Sukhoi, il est cependant très novateur et constituerait une réponse pragmatique de Boeing aux réalités économiques et militaires de nombreuses armées.
En effet, de nos jours, les plus grandes forces aériennes mondiales, telles que celles de Chine, de Russie ou des Etats-Unis, cherchent à acquérir des avions dits de cinquième génération, aux capacités exceptionnelles, que ce soit en terme de furtivité, de fusions de données ou de rayon d'action à haute vitesse (supercroisière).