Aeroplans - Rafale MLALe projet « Aldebaran » initié par le Centre National d’Etudes Spatiales CNES et les agences spatiales allemande et espagnole a l’ambition d’utiliser l’avion Rafale pour mettre sur orbite de petits satellites de 50 à 300 Kg. Les sociétés EADS Astrium et CASA, Dassault, Snecma, SPS, SME et BERTIN sont également de la partie.

Le concept de micro-lanceurs aéroportés (MLA) n’est pas nouveau. Que ce soit aux Etats-Unis (projets Notsnic, ASAT et Pegasus), en Russie (Kontact) et même en France (Eclat et Milan). Il faut dire que l’idée est plutôt séduisante. En effet, les intérêts opérationnels comme économiques sont énormes puisque l’on évite la mise en place d’une structure lourde pour de tels lancements. De plus, aucun lanceur ne doit être développé puisque l’on utiliserait un appareil existant.

Aeroplans - Rafale Marine

D’un point de vue technique, deux options s’offrent aux protagonistes. La première est d’utiliser un Rafale opérationnel  et son point d’emport habituel. L’idée d’un lanceur monocorps permettrait de placer sur orbite des charges allant jusqu’à 50 Kg selon les premiers résultats. Cependant, les désirs du CNES voudraient que le Rafale puisse placer des satellites de classe Myriade pesant 150 Kg. Les équipes de Dassault Aviation travailleraient donc à l’élaboration d’une configuration tricorps tirant pleinement parti de la capacité d’emport de l’appareil. Le corps central serait alors complété par deux corps latéraux servant à la propulsion (à propergol solide).

L’exploitation opérationnelle du MLA sera peut-être un pas vers la bonne réalisation de nos ambitions sur le champ de bataille. En effet, de part son faible coût d’exploitation (bâtiment d’intégration, aéronef, satellite, lanceur et zone de remplissage des ergols), le MLA nous permettra peut-être dans l’avenir de déployer plus de moyens opérationnels au service de la défense nationale. Ceci sans oublier toutes les autres missions de lancement court qui pourront certainement intéresser différents protagonistes. Un bel exemple que la puissance de recherche française est toujours aussi forte dans ce domaine stratégique. Reste maintenant à savoir si ce projet va se concrétiser ou non.