Aeroplans - Mirage F1C’est sur la très secrète base 51 américaine que pourraient se poser dix à trente Mirage F1 français pour y jouer les « agresseurs ». Si la transaction ne représentera pas un miracle financier pour l’État français, ce sont des appareils déclassés qui prendront peut-être le chemin des États-Unis.

Le Pentagone ne cache pas son intérêt pour le chasseur français produit par Dassault Aviation. Cet hypothétique contrat comprendrait aussi la vente de pièces détachées et le maintien en conditions opérationnelles des avions. Ils prendraient alors part à des exercices sur le sol américain, comme les fameux « Red Flag ».

 

 

 

Aeroplans - MiG-29

Le feuilleton du Mirage F1 n’en finit pas de faire parler de lui. Nous parlions la semaine dernière de la relance de l’affaire irakienne visant à reprendre la main sur la flotte de 90 Mirage F1 appartenant à l’armée de l’air locale. Plus particulièrement, c’est l’acquisition des Mirage F1CT progressivement retirés du service par l’armée de l’Air française qui seraient concernés par cette chasse au trésor. Au-delà de l’affaire en elle-même, ce sont les relations entre Paris et Bagdad qui sont au centre des débats. Si Washington a affirmé son influence dans la région après les deux guerres du Golfe, la France, traditionnellement proche des autorités locales, reprend de plus en plus la main sur les marchés de Défense.

Évidemment, il ne s’agit pas de s’imposer sur le marché américain, sûrement le plus captif de la planète. La France et l’Europe se heurtent à cette résistance déjà de plein fouet au travers du feuilleton des ravitailleurs de l’US Air Force. Et ceci, encore moins avec un appareil des années 1960. On est cependant dans le même schéma que celui de l’achat de 28 MiG-29 en Moldavie et en Allemagne. Eux aussi seraient stockés sur la fameuse base 51 et serviraient d’« agresseurs » lors d’exercice. Le but est simple : se mesurer à des appareils en service sur les théâtres d’opérations extérieurs.

Aeroplans - Mirage F1Le chasseur de Dassault Aviation fut un succès à l’export. Décliné en version de reconnaissance et version d'attaque, le Mirage F1 a été construit à plus de sept cents exemplaires utilisés par onze pays différents. Il est toujours en service actuellement, d’où l’intérêt pour Washington. Ceci d’autant plus que certains pays comme l’Iran, la Lybie et donc l’Irak en sont pourvus. Au total, Bagdad aura perçu 108 appareils de ce type. Certains ont d’ailleurs saisi par l’Iran en 1991. Vingt-quatre Mirage F1E sont concernés.

Mais l’avion vole ou a volé dans de nombreux autres pays de la région. Si l’on rajoute à cela le Koweït, la Jordanie ou le Qatar, ce sont au total 253 de ces avions qui ont fait leurs preuves dans cette partie du monde (or engagements étrangers). Aujourd’hui, la plupart ont été réformés ou revendus. C’est le cas par exemple des Mirage F1 qataris, qui ont été revendus à l’Espagne et remplacés par des Mirage 2000 à la fin des années 1990.

Michael Colaone.