L'ATR 72-600 est un avion à hélices conçu pour les vols de courtes distances, et pour une consommation de carburant conforme aux recommandations de l'IATA, l'Association internationale du transport aérien (en anglais : IATA, International Air Transport Association) de réduire les émissions de CO2 (dioxyde de carbone) relatives au transport aérien, l'aviation civile représentant de nos jours 2% des émissions de ce gaz dont l'impact supplémentaire sur le changement climatique est maintenant incontestable.
L'IATA, représentant 230 compagnies d'aviation, prévoit d'atteindre ses objectifs pour la réduction de la consommation de carburant des avions de 1,5 % par an d'ici 2020 et de réduire de moitié les émissions de CO2 d'ici 2050, en références à celles de 2005, grâce aussi à l'amélioration des structures au sol, aux nouvelles technologies et aux nouveaux carburants.
D'autre part, il a été décidé par le Parlement européen d'inclure d'ici 2011 le secteur de l'aviation dans le système des droits à polluer européen. Pour atteindre les objectifs du protocole de Kyoto, l'Union européenne a mis en place depuis le 1er janvier 2005 un système d'échanges entre les entreprises de quotas d'émission de CO2 - l'Emission Trading Scheme - ETS.
Aussi bien les avionneurs que les compagnies d'aviation ont pris la mesure -conscients de ces échéances et de l'impact financier de ces réglementations, lesquelles feront obligation d'obtenir à terme la réduction des consommations et des pollutions - de la nécessité de construire pour les uns et d'investir pour les autres dans une flotte d'avions plus " verte ".
Comme tout bon commerce, les responsables de celui de l'aviation ont bien compris le besoin d'offrir à leur clientèle des avions plus "propres" en tant qu'atout commercial - préservation de l'environnement et écologie étant désormais des critères incontournables.
L'avionneur européen ATR (Avions de Transport Régional) et ses nouveaux modèles ATR 600, économiques et écologiques.
ATR (un GIE, filiale commune aux partenaires EADS et ALIENA Aeronautica, cette dernière compagnie étant du consortium italien Finmeccanica) a développé sur deux années une version nouvelle de ses modèles ATR, cette version identifiable à son suffixe "600" est celle des nouveaux ATR 42-600 et ATR 72-600, vendus respectivement $19M pour le premier et $23M pour le second. La cabine a été conçue par le designer Giugiaro, notamment sièges plus larges et plus légers et coffres à bagages plus vastes.
Les nouveaux moteurs, les turbines Pratt & Whitney 127M des nouveaux modèles d'ATR disposent d'une puissance complémentaire au décollage de 5%. Selon le communiqué de David Vargas, attaché de presse chez ATR: "Par rapport à notre concurrent sur le marché des avions à hélices [le canadien Bombardier], cela représente une économie de carburant comprise entre 20 et 30%. Dans le monde de l'aviation régionale, on se positionne aujourd'hui comme l'avion le plus écologique. Cette puissance supérieure des moteurs en permettant des décollages plus courts, étendra son utilisation aux pays ne disposant pas d'infrastructures de pistes suffisantes ou bien permettra d'augmenter la capacité d'emport" - [charge pouvant être emportée (transportée) par un avion].
L'ATR de la classe 600, se caractérise également par d'autres d'innovations techniques contribuant à améliorer ses plans de vols et à obtenir des tracés de lignes plus directs, gages d'économies de carburant - Le cockpit (cabine de pilotage) a été entièrement reconçue par Thales en faisant appel à des écrans numériques de la même génération que ceux qui vont équiper le futur Airbus A350 long-courrier. L'ergonomie y gagne, donc la sécurité. Les performances aussi, car cela permettra des atterrissages automatiques sans visibilité, les procédures d'atterrissage ont été également optimisées pour écourter les temps des files d'attente à l'atterrissage.
D'autre part les améliorations techniques de l'avion ont également porté sur son comportement dans des conditions de quasi canicule et de décollages en altitude. Mais aussi sur sa capacité à voler plus haut. L'ATR 72-600, disposant également d'une capacité de vol en plus haute altitude, donnera à ses pilotes la possibilité de survoler au lieu de contourner un obstacle géographique naturel du terrain, telle qu'une montagne.
Après avoir terminé sa campagne de certification " transport passager ", l'ATR72-600 sera présenté en vol au salon du Bourget en juin 2011. Le Président exécutif d'ATR, Filippo Bagnato, a déclaré : " Nous prévoyons la livraison de notre premier ATR72-600 en juillet à Royal Air Maroc "
La relance de l'avionneur européen ATR (Avions de Transport Régional) avec ses nouveaux modèles ATR 600
ATR a annoncé jeudi 20 janvier 2011, avoir enregistré 80 commandes lors de l'année 2010, soit deux fois plus qu'en 2009. L'avionneur devance ainsi, avec 65 % des ventes, son seul rival dans le secteur des avions à hélices de 50 à 70 sièges, le canadien Bombardier.
Le président exécutif d'ATR, Filippo Bagnato, a déclaré " La croissance est non seulement soutenue par les prises de commandes de 2010, mais aussi par les bonnes perspectives pour les turbopropulseurs ". Les avions à hélices, moins gourmands en carburant, profitent de la hausse des prix du pétrole au regard de leurs concurrents les jets à réacteurs. Les constructeurs, tel qu'ATR mais aussi Bombardier, jouent bien sur cet avantage avec les compagnies d'aviation avec un baril à $100 (€73,81). Les économies futures à réaliser pourraient s'avérer encore plus importantes compte tenu que le baril de pétrole pourrait bien atteindre les $110 cette année, selon une forte probabilité.
Les commandes d'ATR, ont donc augmenté jusqu'à 159 avions ($5 Md au tarif catalogue) représentant trois ans de production. À capacité de transport égale, un avion à turbopropulseurs comme les ATR 42-600 et 72-600, par rapport à un biréacteur, économise chaque année l'équivalent d'absorption en CO2 d'un grand parc arboré de 400 ha, l'économie de carburant pour la Cie d'aviation est aussi en proportion.
Oublié, l'effet de mode des années 1990, reléguant au passé les avions à hélices, lequel effet de mode avait causé la quasi disparition des avionneurs de ce type d'appareils et n'avait laissé subsister depuis que l'européen ATR et le canadien Bombardier.
Deux fois plus de commandes pour ATR en 2010, laissent augurer pour l'avionneur européen de Toulouse - après les avions à hélices de 50 sièges, puis de 70 sièges avec l'ATR 72-600, et le projet d'un avion à 90 sièges - une prospérité retrouvée dans un très proche avenir, cette perspective d'ores et déjà confortée, dans ces 5 dernières années, par un chiffre d'affaires passé de $540M à $1,35Md et son nombre de salariés augmenté en conséquences de 550 à 855. Ces derniers résultats devant être largement dépassés par une forte croissance dès 2012 liée à une production annuelle de 70 appareils pour 50 unités en ce moment, l'effectif des personnels augmentant alors en proportion de près de 50 salariés.
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