mtg, esa, satellite,espaceEn Europe, les activités météorologiques sont gérées par une organisation appelée EUMETSAT, alors que le développement des satellites reste sous la responsabilité de l’Agence Spatiale Européenne (ESA).

Lors de son dernier Conseil ministériel, les 25 et 26 novembre dernier, cette dernière a examiné le financement des futurs Météosat de Troisième Génération (MTG). Ce système devrait démarrer en 2015 et comprendra deux types de satellites.

 

 

Ils seront tous conçus sur la base d’une plate-forme unique, mais leurs équipements seront différents. Certains (les MTG-I) seront équipés d’imageurs, et d’autres (MTG-S) incorporeront des sondeurs.

Au Conseil ministériel, le Directeur général de l’ESA, Jean-Jacques Dordain, avait proposé une enveloppe de 860 M€, mais finalement 943 M€ seront mis sur la table.

A l’origine de cette sursouscription de 8% : les rivalités entre l’Allemagne et la France. Chacune ne voulait pas que le leadership du projet aille chez l’autre, et une entente a été trouvée : les deux pays financeront le MTG à parts égales (34% chacun).

Mais un problème s’est alors posé. Les industriels qui répondront à l’appel d’offre sont Thalès France, Astrium France et Astrium Allemagne. Le programme est divisé en quatre lots : la maîtrise d’œuvre, la plate-forme commune, l’imageur et le sondeur.

Comme l’Allemagne et la France participent au même niveau, il est normal que le retour industriel soit équitable : deux lots iront à l’Est du Rhin, et les deux autres à l’Ouest.

Mais selon Les Echos du 2 décembre, il semblerait qu’Astrium Allemagne ne veule postuler que pour le sondeur et la maîtrise d’œuvre, cette dernière représentant le plus gros lot. Ainsi, elle serait sure d’obtenir ce qu’elle veut, puisqu’elle est la seule société allemande à répondre à l’appel d’offre, et que l’Allemagne doit nécessairement avoir deux lots.

Le groupe Thalès se retrouverait avec les deux lots restants (les plate-formes et l’imageur), jugés moins intéressants.

Lors du Conseil ministériel, la Ministre Valérie Pécresse en a appelé à Jean-Jacques Dordain pour qu’il assure une juste répartition des contrats. Affaire à suivre…