Aeroplans - HerschelAu Centre Spatial Guyanais, les techniciens d'EADS Astrium ont terminé l'intégration du lanceur L546 du Vol 188 et l'ont livré à Arianespace le 10 mars, lors de son transfert au Bâtiment d'Assemblage Final.

Pour ce vol, les satellites ne sont pas « standard », car il s'agit des observatoires Herschel et Planck de l'Agence Spatiale Européenne (ESA). D'une valeur scientifique inestimable, on comprend qu'aucun risque n'ait été pris au cours de leur préparation.

Et justement, des problèmes concernant des « marges de sécurité » avaient été rencontrés sur Herschel, ce qui avait conduit l'ESA à demander un report du lancement. Et pendant que les techniciens réalisaient les interventions nécessaires, c'est toute la campagne qui a été suspendue.

Finalement, aujourd'hui même, la date du 6 mai 2009 a été annoncée. Les problèmes d'Herschel sont maintenant résolus, et les opérations peuvent reprendre.

En plaçant ses deux satellites sur le même lanceur, l'ESA joue gros. Elle avait déjà perdu ses quatre Cluster, il y a treize ans et cent vols de cela, en juin 1996, quand la toute première Ariane 5 (Vol 88) explosait dans le ciel kouroucien.

 

 

Aeroplans - PlanckVol 189

Parallèlement se déroule une seconde campagne de lancement, celle du Vol 189, qui devrait mettre en orbite le plus gros satellite de télécommunciations commercial jamais construit.

TerreStar 1, c'est son nom, pèse plus de six tonnes, et son propriétaire a dû lui acheter une Ariane 5ECA pour lui tout seul. Le lanceur est déjà arrivé au CSG et son assemblage a commencé dans l'enceinte du BIL. (Voir aussi notre article précédent : Le Vol 189 va mettre en lumière le talon d'Achille d'Ariane)

La date du 27 mai avait été annoncée pour le lancement, mais il est possible qu'elle soit légèrement décalée suite aux retards qu'a rencontré la campagne V188. D'ailleurs, Arianespace ne se risque plus à mentionner de date précise, et parle d'un tir « au printemps ».

Soyouz à Kourou

De nombreux regards se portent également quelques kilomètres à l'ouest de l'ELA3, où se poursuit le chantier de l'Ensemble de Lancement Soyouz (ELS). Deux cents techniciens russes supplémentaires devraient arriver prochainement en Guyane, marquant ainsi la montée en puissance du projet.

Sur le pas de tir, les premiers éléments russes ont été installés. La Guyane commence à ressembler de plus en plus au Kazakhstan, notamment grâce aux nouvaux bras de support du lanceur, qui donnent une allure si caractéristique aux pas de tir Soyouz.

Aeroplans - Soyouz en Guyane