Aeroplans - RafaleIl semblerait que Koweït City se soit décidé sur l'avenir de sa chasse et la décision ne serait pas favorable à l'avion français Rafale qui serait officiellement rejeté de la course. En effet, les autorités françaises auraient reçu de la part des koweitiens l'assurance que c'est finalement le JAS 39 Gripen fabriqué par le suédois Saab qui remporterait la mise. La décision aurait été motivée par la politique tarifaire particulièrement agressive que mène actuellement le suédois mais aussi en raison de la typologie du pays.


Le contrat koweitien pour l'achat d'une douzaine de chasseurs tombe ainsi à l'eau pour le GIE (Groupement d'Intérêt Economique) Rafale alors même que l'avion français aurait pu bénéficier de l'envie des politiques koweitiennes de s'affranchir un peu du matériel américain. Et c'est bien le cas puisque les douze appareils seront d'origine suédoise.

 

Aeroplans - Saab JAS-39 Gripen

 

La principale raison de ce choix est certainement économique. Sur tous les appels d'offres où Saab est aujourd'hui engagé, le Suédois pratique une politique tarifaire agressive ce qui confère à son avion, déjà moins cher que ses adversaires, un avantage concurrentiel certain et de plus en plus apprécié. Saab est aussi dans une situation un peu délicate puisque ses chaînes d'assemblage auraient bien pu tourner à vide. Les commandes faites par l'armée de l'air suédoise ont été réduites de manière drastique et les appareils en cours de fabrication pour l'Afrique du Sud seront bientôt tous livrés. Sans avions à livrer le nordique doit se féliciter d'avoir rempli son carnet de commandes. Un carnet de commande qui pourrait bien se garnir un peu plus notamment en Suisse où le JAS-39 est là aussi bien adapté à la taille comme au relief du pays ainsi qu'à ses exigences tarifaires.


Reste que le Rafale aurait aussi été victime de son long rayon d'action, inutile pour un petit pays comme le Koweit (17 820 km²). Effectivement, le monoréacteur Gripen évolue sur des espaces aériens plus réduits que le Rafale. On peut également comprendre que le Koweït ne désire pas faire démonstration d'une force de frappe aérienne à un coût plus élevé. Même si l'ancien ennemi irakien commence aujourd'hui à se réarmer, ceci se fait sous le contrôle des Etats-Unis également alliés du Koweït.


Le Rafale traverse actuellement une zone de turbulences entre l'Inde qui semble jouer au jeu de la déstabilisation et le Koweït qui aujourd'hui choisi son rival suédois. Reste que l'avion de Saab reste un appareil des plus aboutis et représente une excellente alternative pour des pays comme le Koweït. Au final c'est une nouvelle victoire pour l'industrie aéronautique européenne face à la concurrence mondiale.

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